L'histoire des français sous la royauté

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Recours à l’anormal

Livre le grand bêtisier de l’histoire de France d’Alain Dag’Naud, Larrousse :

A l’issue d’un procès tout à fait équitable, puisque les coupables disposent d’un avocat, le juge de Troyes, dans l’Aube, prononce sa sentence le 9 juillet 1516 : « Faisant droit à la requête des habitants de Villenoce, admonestons les chenilles de se retirer dans six jours et à faute de ce faire, les déclarons maudites et excommuniées. » On ne sait pas s’il y eut récidive.

Les Maures aux trousses

Livre le grand bêtisier de l’histoire de France d’Alain Dag’Naud, Larrousse :

Alors que les Vikings multiplient leurs pillages, les Sarrasins ravagent les côtes de la Méditerranée, razzient, violent, enlèvent pour vendre en esclavage à Tunis et sur les marchés de Barbarie. Ils se sont même installés à demeure dans le massif des Maures en Provence, d’où ils peuvent mener leurs expéditions Pour les contrer, on édifie des tours d’observation et des remparts autour des villes. Dans l’arrière-pays de Fréjus, il y a un monastère isolé de braves religieuses qui commencent à craindre sérieusement d’être assaillies, violées, transportées en Afrique puis vouées à quelque infâme harem. Elles conviennent avec les habitants du village voisin de sonner la cloche de leur couvent pour alerter la garde et obtenir un prompt secours. Pour tester le procédé, elles carillonnent une fois, puis de nouveau le lendemain, et plusieurs jours de suite. Les habitants finissent par se lasser. Lorsque les Sarrasins attaquent, elles ont beau sonnailler et dinguer, personne ne se dérange.

La femme est-elle un homme ?

Les dessous croustillants de l’histoire d’Alain Dag’Naud, édition Larousse :

En 585, un concile réuni à Mâcon soulève un grave problème : pouvait-on appeler « homme » une femme ? Il s’agissait d’un problème plus linguistique que théologique, car si Dieu a créé l’homme (homo) il a donné une femme (femina) à l’homme (vir), et le mot « homo » a fini par réunir les deux sexes. Le concile de Mâcon s’achève et ne cherche pas à aller plus loin. Des siècles plus tard cependant, quand il s’agira de justifier la prétendue infériorité de la femme et sa nécessaire soumission à l’homme, on évoquera à chaque fois le concile de Mâcon.

Poisons féminins

Les dessous croustillants de l’histoire de France d’Alain Dag’Nau, édition Larousse :

L’évêque Burchard de Worms, dans son « Corrector sive medicus », met en garde contre certaines pratiques féminines : « As-tu agi comme font les femmes : elles prennent un poisson vivant, l’introduisent dans leur sexe, l’y maintiennent jusqu’à ce qu’il soit mort et, après l’avoir cuit ou grillé, elles le donnent à manger à leur mari pour qu’il s’enflamme davantage pour elles. »

Le coup de pied de Vénus

Les dessous croustillants de l’histoire de France d’Alain Dag’Nau, édition Larousse :

Le principal « butin » de l’expédition de Naples conduite par Charles VIII en 1494 est la syphilis. En dix ans, toute l’Europe est contaminée. Le roi et la plupart de ses successeurs, dont François 1er en seront atteints. Les savants se penchent sur la question. Certains affirment doctement que ce mal mystérieux est apparu à la suite d’une configuration astrale exceptionnelle, une triple conjonction de Jupiter, Mars et Saturne dans le signe du Cancer, accompagnée de deux éclipses du soleil, répandant une multitude d’impuretés dans l’air et provoquant des taches et des pustules sur la peau. Chaque nation s’en renvoie la responsabilité. Les Français parlent de « mal de Naples » ou de « mal vénitien », les Italiens et les Allemands de « mal français », les Ecossais de « mal anglais », les Anglais de « mal de Bordeaux », les Arabes de « bouton des Francs », les Chinois de « mal portugais ». Seuls les Espagnols semblent hors de cause. Ce sont pourtant, peut-être, les hommes de Christophe Colomb qui ont rapporté d’Amérique le tréponème pâle, agent de la syphilis.

La trappe nigauds :

Livre le grand bêtisier de l’histoire de France d’Alain Dag’Naud, Larousse :

Charles d’Orléans est fait prisonnier à la bataille d’Azincourt en 1415. Il se retrouve enfermé en Angleterre en attendant le paiement de sa rançon. Mais sa femme meurt, suivie de son beau-père puis de son frère cadet. Charles reste détenu vingt-cinq ans au cours desquels il passe son temps à écrire des poèmes. Il est même oublié des Anglais. Dommage pour eux, car en 1429, il leur aurait suffi d’exiger de lui les clefs d’Orléans, dont il est le seigneur, pour prendre la ville sans coup férir.

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